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Intelligence Economique

Entreprises françaises et l’intelligence économique

By 18 juin 2008août 17th, 2023No Comments
Entreprises françaises et l'intelligence économique

Dans la dernière lettre du Club des vigilants (Vigilances n°62), on peut lire ces deux « alertes » l’une à la suite de l’autre concernant les entreprises françaises et l’intelligence économique. C’est certainement le fait du hasard, mais parfois le hasard fait bien les choses…

  • Dans la première alerte, Robert Guillaumot parle d’outil, pour souligner que les outils d’intelligence économique peinent à séduire les entreprises françaises.
  • Dans la seconde, Alain de Vulpian fait un parallèle entre les innovations technologiques et les changements socioculturels.

Les entreprises françaises et l’intelligence économique

De là à tomber dans un syllogisme qui ferait dire que les entreprises françaises ne sont pas sociologiquement prêtes pour l’intelligence économique, il y a un pas  que je me suis amusé à franchir … Quel lien peut-on, dans ce syllogisme, établir entre les entreprises françaises et l’intelligence économique ?

Jérôme Bondu

Extraits de Vigilances

France frileuse

De nombreuses entreprises françaises ont adhéré au concept de l’Intelligence économique mais la plupart d’entre elles privilégient l’aspect sécuritaire de cette discipline au détriment de son aspect offensif. Il est, certes, important de protéger ses actifs, et plus particulièrement son patrimoine de connaissances et de compétences mais il est tout aussi important (et peut-être plus) d’accroître ses capacités concurrentielles afin de gagner des parts de marché au niveau mondial. Les spécialistes en intelligence économique savent comment des entreprises américaines et asiatiques se servent de l’outil pour améliorer leurs performances. Ils regrettent que beaucoup d’entreprises européennes, et spécialement françaises, fassent preuve de frilosité.

Robert Guillaumot

Nord/Sud : dialectique du changement

Les innovations technologiques et le changement socio-culturel sont souvent interactifs. Lorsqu’ils se nourrissent l’un l’autre ils constituent de puissantes dynamiques, des sortes d’attracteurs sociotechnologiques, qui attirent des transformations de la société, de l’économie et des moeurs.

En Occident, au XXème siècle, les changements socio-culturels ont été souvent les déclencheurs. Par exemple, la pulsion séculaire d’émancipation et d’autonomie des Européens et des Américains les a incités à accueillir la voiture automobile à bras ouverts et celle-ci a renforcé leur autonomie jusqu’à ce que les embouteillages ne la briment. De même, au milieu des années 80, l’usage des micro ordinateurs et la pratique de leur interconnexion n’ont pas été promus par IBM ni par les services informatiques des entreprises qui préféraient les gros ordinateurs. Ils ont été comme arrachés et imposés par les cadres avides d’autonomie et d’interconnections ; mais, une fois installés, la pratique des micros ordinateurs connectés a renforcé le besoin d’émancipation et de connexion et accéléré spectaculairement le développement des réseaux et socio-systèmes et l’influence des sociétés civiles. La fantastique rapidité de l’implantation des téléphones mobiles est un autre exemple de ce phénomène. Elle s’est produite parce que le portable répondait à un formidable besoin latent des personnes, des familles et des réseaux d’amis dont il a changé la vie quotidienne.

Dans les pays qui, aujourd’hui, s’ouvrent voracement à la modernité, le processus est souvent inverse. En Chine, par exemple, c’est, dans bien des cas, l’utilisation des techniques modernes de communication (automobile, micro ordinateur, téléphone mobile, web, etc.) qui est première. Mais, elle donne naissance et renforce rapidement des conduites de recherche de liberté personnelle et de libre interaction sociale qui multiplient les réseaux et socio systèmes, étoffent la société civile qui prend de l’indépendance par rapport à l’administration et au parti.

Alain de Vulpian

Comptes rendus de réunions du Club des Vigilants

Pour finir, voici quelques comptes rendu du Club des Vigilants, dans lesquels il y a souvent des liens entre entreprises françaises et l’intelligence économique :

L’Europe risque de devenir l’idiot du village mondial – conférence d’Hubert Védrine

Quelles pistes de dialogue avec l’Iran ? – conférence de François Nicoullaud

Modernisation de la Chine: Opportunités et défis pour la Chine et le monde – conférence de WU JIANMIN

L’essence du mal – conférence de Pierre Terzian

L’intelligence collective – conférence d’Alain Berthoz

La peur pourrait devenir le pire ennemi de l’humanité – conférence de Christian Boiron

La guerre des microbes et des hommes – conférence de Maxime Schwartz

Internet participatif: aussi intelligent que le cerveau d’une mouche – conférence de Pierre Bellanger

Éviter la guerre entre générations – Conférence de Rama Yade

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