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Réseaux humains

CR : Le marketing de carrière

By 16 février 2008novembre 9th, 2022No Comments
Le marketing de carrière
Les Clubs RH (Catherine du Peyrat) et IES (Jérôme Bondu) de l’AAE IAE de Paris ont organisé le mardi 22 janvier 2008 une conférence sur le thème :

Savoir se vendre : le marketing de carrière, un enjeu majeur pour les cadres

Animé par Armand MENNECHET (voir l’annonce de la conférence)
Il s’agissait de répondre à la problématique suivante :
– Comment mettre en mouvement ses compétences dans un marché de l’emploi marqué par la vitesse des opportunités et construire une stratégie de marketing de carrière efficace et durable ?
– Quelles évolutions en termes de rémunération pour les cadres en poste et les salaires à l’embauche ?
Cette conférence faisait suite à celle d’Hervé Bommelaer sur le réseau.
Présentation de l’intervenant :
Armand MENNECHET, diplômé d’études politiques et HEC, consultant au Centre d’expertise RH d’EDF SA, chargé d’enseignement au CNAM de Bordeaux, auteur de l’ouvrage « Savoir se vendre pour réussir sa carrière ! Conseils d’experts » (Afnor Editions).
– « Savoir se vendre pour réussir sa carrière » est un guide pratique conçu à partir des dernières méthodes opérationnelles et des conseils des meilleurs spécialistes français du recrutement et de la dynamique professionnelle. Il aborde l’essentiel des techniques de marketing appliquées au positionnement professionnel et à la dynamique de carrière.
Jean-Yves MATZ, consultant APEC et ancien de l’IAE de Paris a animé les débats.
Armand est aussi intervenu dans le cadre d’une autre conférence sur le management à contre courant.
Voici en guise de compte rendu deux de ses précédents articles, qu’il a bien voulu nous mettre à disposition.
Jérôme Bondu
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Premier article : Présentation des nouvelles règles du marketing de carrière

Le marché de l’emploi

Même s’il n’incorpore pas toute la panoplie des techniques financières, le marché de l’emploi est bien un marché, une bourse des valeurs fixant une cotation des compétences et des talents, à un prix donné appelé rémunération.
Les stratégies de marque sont à l’?uvre sur ce marché très concurrentiel : les entreprises désireuses d’attirer à elles les meilleurs candidats, construisent à coup de campagne de séduction leur marque employeur afin d’attirer des candidats exigeants et volatiles.
Les candidats pour optimiser leur salaire tout en se couvrant des risques de déclassement ou de sortie longue du marché, doivent eux aussi bâtir un marketing de carrière, qui n’est plus un plan de carrière tant la visibilité à long terme est difficile, mais une stratégie permanente de positionnement et d’offre, de nature à conserver une attractivité forte et un pouvoir de négociation élevé sur le marché.

Essayons de dégager quelques éléments-clé d’un marketing de carrière :

La compétence ouverte, c’est-à-dire apprenante, au contact des meilleures pratiques, enrichie en permanence et actualisée par l’exercice quotidien.
L’ouverture relationnelle, la capacité de travail en mode projet et multi-culturel, la maîtrise d’une langue en plus de celle de Shakespeare, qui pourrait être le chinois comme futur « must-have » professionnel.
La capacité de réseau : afin d’ouvrir son champ de contacts, de commercialisation potentielle de son offre et surtout d’information. Un grand diplomate anglais Benjamin Disraeli disait  « la réussite appartient à celui qui est le mieux informé ».
La force créative : dans un monde dynamique, d’aspiration et de digestion rapide de l’innovation, place aux penseurs iconoclastes, aux déménageurs de lignes mentales ; les murs comme les idéologies sont tombés : la pensée verticale est morte, chaque collaborateur peut créer la différence.
L’image de soi : nous sommes humains avant tout, nos rapports sont fondés sur des codes d’apparence et de langage ; cultiver son énergie, son envie communicante, pour faire de chaque rencontre une chance possible de collaboration nouvelle.

Second article : Le pilotage de carrière version Grand Prix !

Le pilotage de carrière version Grand Prix !
Le démarrage de carrière ressemble comme deux gouttes d’essence à la grille de départ d’un grand prix : des concurrents engagés et préparés pour une longue compétition, des règles de course à connaître, le risque de la disqualification ou d’accident (de parcours), et deux paramètres-clé : vitesse et endurance ! Réunis sur la ligne de départ, sortis d’écuries plus ou moins prestigieuses, les coureurs sont prêts à démarrer dès l’agitation du drapeau à damier. Moteur chauffé, visière du casque nettoyée une dernière fois, 3, 2, 1 Go !

Premier temps de la carrière, c’est la capitalisation

Des expériences, des secteurs, l’enrichissement au contact des autres concurrents, les premières sorties de route, le risque de panne mécanique … bref les premières expériences de soi. C’est aussi le moment d’inter-comparer des positions respectives, le peloton est encore compact et les décisions tactiques ne sont pas encore prises. C’est aussi la capacité d’intégration qui est mesurée, l’esprit d’équipe, de discipline, mais aussi l’autonomie dans les initiatives, la lecture juste des données de course, l’adaptation à l’environnement, la puissance de travail et la vitesse de pensée.

Second temps : l’accélération

La ligne droite lancée à fond sur les opportunités, les premières fenêtres de dépassement s’ouvrent, les premiers défis se profilent, les chicanes difficiles et les virages serrés requièrent concentration et exigence. L’extension du champ d’information sur la course se nourrit de la capacité d’audace, d’initiative et de challenge. La prise de responsabilités nouvelles, les retours d’expérience terrain, l’expérimentation des différentes conditions de course enrichissent le parcours et affinent le pilotage.
 Troisième temps : la consolidation
La percée une fois réalisée, l’avance est à consolider : le réseau – encore et toujours – pour s’enrichir des meilleures pratiques, le contact radio permanent avec les chasseurs de tête, les têtes de réseau pour dégager une vue d’ensemble de la course et des meilleures positions à entretenir.

Quatrième Temps : la respiration

Le passage au stand, comme une parenthèse pour se remettre en énergie, se régénérer, maîtriser son niveau de stress, ménager son corps comme une mécanique qui requiert attention et écoute, pour ressentir à nouveau le frisson de la compétition !

Armand Mennechet

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Voir les autres conférences du Club IES. Et d’autres articles sur les réseaux humains:

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