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Réseaux humains

CR : Comment booster sa carrière avec une stratégie réseau ?

By 8 novembre 2007août 9th, 2023No Comments
Comment booster sa carrière
Comment booster sa carrière avec une stratégie réseau ? Voici les conseils d’Hervé Bommelaer, donnés lors de sa conférence au Club IES le 23 octobre 2007. N’hésitez pas à lire aussi les comptes rendus de conférence de Christian Marcon et Daniel Rouach).

Comment booster sa carrière avec une stratégie réseau ?

Présentation du thème : Comment booster sa carrière  ?

Que l’on veuille trouver un premier emploi, se repositionner, ou évoluer en interne, on se pose toujours les mêmes questions : Comment sortir du lot, comment mettre en valeur ses compétences, comment utiliser au mieux ses contacts, comment entrer en contact avec les bonnes personnes ? Hervé Bommelaer a apporté les réponses aux questions que chacun se pose au moins une fois dans sa carrière !

Présentation de l’intervenant

M. Hervé Bommelaer est licencié en droit, diplômé de Sciences Po Paris et de l’Essec. Il est consultant en pilotage de carrière et outplacement chez Leroy Dirigeants – BPI Group. Il est l’auteur d’un ouvrage sur la recherche d’emploi : « Trouver le bon job grâce au Réseau » Editions d’Organisation, et il publie prochainement chez le même éditeur : « Booster sa carrière grâce au Réseau ».

Parcours. Pourquoi s’être intéressé au réseau ?

Après avoir passé près de 22 ans dans le domaine commercial, Hervé Bommelaer a décidé de changer de métier. Il s’est alors heurté à deux obstacles :
– La dictature du CV. Lu en 20 secondes puis écarté.
– Le copié-cloné. Pour occuper un poste, on recherche généralement une copie conforme de celui qui l’occupait précédemment.
Pour mettre en œuvre son projet de changement de domaine, M. Bommelaer a bénéficié d’un outplacement et à découvert le rôle et l’importance du réseau. Et comme la littérature était très peu développée dans le domaine à cette époque, il a écrit un livre intitulé « Trouver le bon job grâce au Réseau ». Son second livre, « Booster sa carrière grâce au Réseau », bientôt en librairie, vient éclairer la gestion du Réseau quand on est en poste

Introduction

– Le réseau n’est pas un outil infaillible, et ne fonctionne pas sur tout le monde. 15% de la population est réfractaire au réseau.
– Le réseau nécessite une initiation et puis surtout de la pratique. « C’est comme le vélo », expliquer comment cela fonctionne ne suffit pas. Pour comprendre comment avancer, il n’y a qu’un moyen, c’est essayer.
– On peut réseauter en amateur ou en pro. La différence entre les deux, est d’une part, que le réseautage professionnel se fait avec une connaissance, non plus intuitive mais concrète des rouages. D’autre part que l’on se fixe des objectifs.
Durant son intervention, M. Bommelaer va présenter les neuf points clés de sa démarche.

Les neuf points clés pour booster sa carrière

Pour booster sa carrière grâce au Réseau, il est recommandé de :

1- Intégrer les fondamentaux du Networkig.

Voici quelques pistes données par notre intervenant :
– Le socle du Réseau, c’est la confiance : celle que l’on inspire et celle que l’on accorde. Sans confiance, le Réseau ne fonctionne plus.
– Il faut privilégier des relations de professionnel à professionnel. Dès que l’affectif rentre en ligne de compte (par exemple quand on fait intervenir amis, parents) cela peux pervertir les objectifs initiaux.
– Le modèle qui fonctionne le mieux est celui de « gagnant-gagnant ».
– Adhérer aux valeurs du Réseau : la solidarité, le partage, les échanges et la bienveillance. Cette bienveillance, ne doit pas confiner à l’aveuglement. Tout réseau comporte des membres à « éviter » (quels qu’en soient les raisons). Membres que l’intervenant identifie comme « toxiques ». Il image d’ailleurs très bien ce point en expliquant que ces personnes sont comme la goutte d’encre qui va suffire pour teinter un verre d’eau claire.
– Enfin, essayer de créer des liens durables. A traiter le Réseau comme un kleenex (on prend puis on jette), c’est la certitude de laisser derrière soi une image peu flatteuse.
– Il est conseillé d’être, en moyenne, dans trois réseaux existants: une association d’anciens élèves, une association professionnelle, une association « plaisir » (hobbies, sport).

2- Déterminer son positionnement

Sans réflexion en amont, il n’y a pas de bon Networking. Pour se connaître et connaître ses besoins, un bilan de compétence peut être utile. Il sera important de rechercher ses atouts et ses points de différence (ou pour dire la même chose autrement, ses « avantages compétitifs »).
Une fois établi son positionnement, il faut « verrouiller » sa communication. Par exemple, notre intervenant nous conseille de se préparer à se présenter quel que soit le format : en 2 minutes, 1 minute, 30 secondes, 15 secondes. Cet exercice doit être fait avec beaucoup de sérieux : il faut écrire sa présentation. Se chronométrer. Se tester devant des amis.
Une structure de présentation classique comporte :
– une présentation de l’état civil : « marié, deux enfants, diplômé de ?
– la présentation du métier : « je suis consultant en ?
– un déroulé professionnel : « j’ai été 5 ans chargé de mission, avant de devenir ?
– et pour finir, une présentation des compétences ou du projet (il faut être très lisible) : « je souhaite un poste de ? dans le secteur ? ».

3- Identifier ses objectifs

Le problème de la pratique du Réseau et des réseaux, est que cela est agréable ! Si l’on veut parvenir à ses fins sans s’installer dans une routine plaisante, il faut s’imposer un objectif et un timing.
Sans objectifs, on fait du « réseau salon de thé ». Il faut, conseille M. Bommelaer, déterminer un objectif principal (évoluer vers tel poste, développer une expertise, devenir consultant, etc.),
qui peut être décliné en objectifs intermédiaires. A partir de cela, on peut fixer un planning, avec des délais et engagements, éléments indispensables pour avancer.

4- Choisir des contacts cibles

Dans le droit fil de ce qui a été dit précédemment, on peut aller de contacts intéressants en contacts intéressants, sans réellement progresser vers le but fixé. Il faut « s’imposer » des contacts cibles prioritaires et secondaires. A ce titre, la détection des « connecteurs » est essentielle. Les connecteurs sont des personnes qui sont en relation avec beaucoup de monde et qui pourront vous appuyer dans telle ou telle démarche. Cela n’empêche pas, bien sûr, de faire preuve de souplesse et de profiter des rencontres d’opportunités.

5- Sortir de son réseau proche

M. Bommelaer rappelle ici la loi des « liens faibles », qui veut que plus une personne est proche de vous, moins elle sera efficace. Inversement, plus elle sera éloignée, plus elle pourra vous être utile. Expliquons en deux mots ce paradoxe : une personne proche de vous, vous appréciera pour ce que vous êtes, plus que pour ce que vous faites. A la limite, il connaîtra à peine votre métier et vos compétences (il est d’ailleurs intéressant de faire l’expérience de demander à un contact proche d’essayer de décrire ce que l’on fait !). Inversement, un contact éloigné pourra avoir à cœur de vous aider à titre professionnel, et ce faisant, de se rapprocher de vous.  Ainsi, il pourra être utile de réactiver ses relations anciennes, de se créer de nouveaux contacts, de demander des recommandations et introductions pour sortir de son réseau proche et rencontrer de nouveaux liens faibles !


6- Savoir demander

On a vu dans le paragraphe précédent qu’il ne faut pas hésiter à demander des recommandations. Or ce n’est pas si facile. Surtout quand « demander » n’est pas dans sa culture (quand on a été élevé avec ces trois préceptes : « on ne demande pas », « on ne parle pas de soi », « on ne parle pas à table »). Dans le monde professionnel, si on ne demande pas, … on est sûr de rien obtenir. Il est rare, souligne M. Bommelaer, que l’on obtienne une grosse augmentation, sans l’avoir demandée.
Pour se mettre le pied à l’étrier, on peut (avant de demander) proposer son aide. La phrase magique est alors « En quoi puis-je vous être utile ? ». Donner, est la meilleure manière de se préparer à recevoir.
Mais il faut savoir ensuite « quoi demander ». Demander un conseil, un tuyau, est un bon commencement. Il ne faut pas brûler les étapes. Il est bien connu que, lorsqu’on recherche un emploi, on peut tout demander à un contact sauf ?un job. Car comme notre interlocuteur n’est généralement pas en mesure de nous en « offrir » un, on le met (et on se met) dans une position délicate.

La meilleure formule, pour un appel téléphonique, pourrait être :

  • « j’appelle de la part de ? (pour mettre en avant sa recommandation)
  • Je vous appelle pour ? (pour préciser l’objet de l’appel)
  • Est-ce que vous avez quelques instants à m’accorder ? (par courtoisie, pour être sur de ne pas déranger, éviter la formule négative « j’espère que je ne vous dérange pas ») »

7- Être visible et lisible en interne

Une bonne intégration en entreprise, demande souvent un travail préliminaire de détection des réseaux interne et des personnes clés (hiérarchie informelle, experts, …). D’ailleurs dans le cadre de son activité professionnelle, M. Bommelaer a eu l’occasion de mener un travail de détection des réseaux pour un client qui allait intégrer une structure nouvelle à Dubaï. Comme tout travail dans des secteurs géographiques « confinés », avec une vie d’expatrié, rater son intégration aurait été catastrophique. Et ce client voulait mettre toutes les chances de son côté.
Il est important, une fois ce travail fait, d’être visible auprès des réseaux et personnes importantes, et d’être lisible (d’être clair sur ses intentions, objectifs, ?). Il faut écouter les autres et communiquer sur vous, sur ce que vous faites. Utiliser les espaces libres (déjeuner) pour rencontrer des collaborateurs. Participer à la vie de l’entreprise. Plus on est présent, plus on est à l’aise, plus on a des résultats. Cela passe par une bonne capacité d’écoute et d’interaction.

8- Être visible et attractif à l’extérieur

L’ensemble de ces actions ne doit pas se faire au détriment des liens avec l’extérieur. L’idéal est de pouvoir (car il faut bien savoir gérer son temps) continuer à veiller sur son marché, sur les opportunités et les compétences recherchées.
Rester visible pour l’extérieur peut passer par l’écriture d’articles dans des magazines spécialisés, le maintien de contact avec des journalistes du secteur, l’animation d’un blog, l’inscription à des associations d’anciens élèves (notamment pour que les données dans l’annuaire ne soient pas obsolètes), l’envoi annuel de votre Cv aux chasseurs de têtes.
L’attractivité se fait par le contrôle de son image, notamment sur le web. Cela peut passer par exemple par la création de profil dans des réseaux sociaux (Viadeo, LinkedIn).
La mise à profit des déjeuners peut passer par le principe du One Two Two :
– un déjeuner par semaine avec des gens qui nous sont proches,
– deux déjeuners, avec des collaborateurs en interne que l’on voit peu,
– deux déjeuners, avec des personnes en externe.

En tout cas, ne déjeunez jamais seul. Et ne déjeunez jamais toujours avec les mêmes personnes.


9- S’organiser pour suivre son réseau en professionnel

Des petits détails peuvent avoir un rôle important, comme le fait de toujours avoir ses cartes de visite sur soi.
Tout aussi important est le fait de suivre ses rencontres réseau sur un tableau dédié pour pouvoir en mesurer la progression. Autre conseil pratique : la mise à profit d’événements qui permettent des reprises de contacts faciles, comme les cartes de voeux du nouvel an. Pour avoir un maximum de visibilité, on peut viser de les écrire dès le début novembre, pour les envoyer en premier.

Il faut des règles, de l’entraînement, de la pratique, et savoir mesurer les bénéfices.

Conclusion : Comment booster sa carrière  ?

Hervé Bommelaer nous exhorte à l’action. « Ne laissez pas votre carrière entre les mains d’un tiers, qu’il soit votre patron,
le DRH, ou même votre père ! » Mais il faut savoir être patient. Le réseau est chronophage. Et on ne peut pas en accélérer les effets « on ne tire pas sur la plante pour qu’elle pousse plus vite ».
Les Anglos-Saxons ont cette formule très explicite qui résume bien le message de cette soirée : « Networking or Not Working » ! Le message est clair et indique clairement que le réseau est le meilleur outil pour booster sa carrière.
Jérôme Bondu
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