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Réseaux humains

20 conseils de management interculturel au Canada

By 12 décembre 2014juin 25th, 2023No Comments
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Voici un guide succinct des comportements et des gestes à connaitre, pour bien appréhender le management interculturel au Canada. Il s’agit ici de décrire les éléments interculturels, relatifs aux réseaux, aux habitudes, à la sociologie, à la psychologie des interlocuteurs,…

Ce tableau a été réalisé par Jérôme Bondu, pour l’Institut Sage, avec l’aide d’Élisabeth Lavigueur et Martin Lessard (Québécois), Morene Ach (Canadienne Anglophone), et Gaetan Mourmant (Français installé au Canada). Inter-Ligere vous accompagne dans vos démarches à l’export avec des prestations de benchmarking, e-reputation, cartographie d’acteurs et de veille.

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EN AMONT D’UN VOYAGE D’AFFAIRES AU CANADA

 
Est-ce que la culture du pays visé est proche de la culture française ? Quels sont les points communs et les différences ?

On pourrait croire le Canada et en particulier le Québec proches de la culture française. En réalité il n’en est rien.

C’est un pays à l’histoire récente, avec une immigration forte et composé d’une mosaïque de cultures. Dans cet ensemble, la culture nord-américaine prédomine avec comme caractéristiques :

-Des rapports humains plus amicaux et décontractés. Les relations sont très vite conviviales et le tutoiement pratiquement instantané.

-Des règles très rigoureusement suivies.

-Une valorisation de la réussite sociale et professionnelle, et de la consommation.

Il faut aussi faire la différence entre les francophones (essentiellement au Québec et dans l’Est) et les anglophones. L’écart entre les deux cultures peut être comparé à celui entre les Wallons et les Flamands en Belgique.

Quels sont les points importants à connaitre de la culture du pays, sur lesquels nos interlocuteurs s’étonneraient que nous ne soyons pas au courant ? Les Québécois s’attendront à ce que vous ayez entendu parler de Champlain, du Grand Dérangement, des volontés indépendantistes, de l’effort pour maintenir la langue française dans la Belle Province…

Il faudra faire attention au politiquement correct. Un « noir » est un « homme de couleur », un trisomique est « Mentally challenged »…

Il faut aussi connaître et respecter les mesures sociales : Il est par exemple hors-la-loi de demander l’âge, le statut civil, la religion ou l’état de santé lors d’une entrevue d’embauche.

Quels sont les susceptibilités nationales ? En général, les Canadiens sont ouverts et peu susceptibles.

Néanmoins, il y a des choses qui peuvent heurter :

-Ne dites pas à un Canadien qu’il est un Américain, car ils luttent pour ne pas être englobés par le géant voisin.

-Ne critiquez pas l’accent des Québécois.

Quelles sont les fiertés nationales ? Retenons trois choses :

Le modèle multiculturaliste qui fonctionne. Le Canada a été un des premier pays à intégrer la discrimination positive.

L’image de pays de paix. Le pays est très bien perçu à l’étranger. Les jeunes Canadiens en voyage cousent très souvent leur drapeau avec la feuille d’érable sur leur sac à dos. Enfin, la réussite dans la lutte contre la crise économique.

Est-il important de passer par un intermédiaire local ? Quels sont les avantages et inconvénients ? Non, on peut travailler en direct, surtout si l’on est Français et que l’on veut travailler avec le Québec.

Maintenant un intermédiaire local sera utile pour accorder les petites différences culturelles mentionnées plus haut, et pour avoir une bonne connaissance du terrain.

Quels sont les réseaux importants ? Les associations et communautés basées sur l’identité culturelle (hispaniques, africains, chinois…). De même que les regroupements sectoriels, comme l’Aérospatiale, la technologie ou l’industrie des jeux vidéo.
 

PENDANT LE VOYAGE

 
Y-a-t-il quelque chose à faire en priorité lorsque l’on arrive dans le pays ? Il n’y a pas d’effort d’adaptation car tout est basé sur la facilité et le service client. Les Canadiens sont très accueillants, et si vous cherchez votre chemin, vous n’attendrez pas longtemps avant que l’on vienne vers vous en vous proposant une aide.

 

Faut-il apporter des cadeaux de France ? Non, cela n’est pas nécessaire.
Comment dire bonjour, à un homme, à une femme ? Comme en France. Avec une spécificité néanmoins : Le bonjour est moins cérémoniel qu’en France. Deux exemples :

-Quand on arrive au bureau, on dit souvent un « Bonjour » à la cantonade.

-Dans un magasin, on ne dit pas « Bonjour, j’aimerai avoir des informations » mais « J’aimerai avoir des informations, pouvez-vous m’aider ? ».

La marque de la politesse se situe dans la gentillesse et le sourire, dans le fait de finir sa demande par « S’il vous plait » et « merci ».

Quels gestes, paroles ou comportements notre interlocuteur peut-il avoir, et auxquels nous ne serions pas habitués en France ? Ils sont très directs et tout de suite dans l’action. Ils ne tournent pas autour du pot.

Attention néanmoins aux profils très divers que vous allez rencontrer (WASP, Indous, Africains, Libanais, Chinois…) qui nécessitent que vous ayez un contact individualisé.

Quels sont les gestes, paroles, comportements à proscrire ? Faire attention au politiquement correct comme signalé plus haut. En outre, l’utilisation de mots anglais au Québec irritera votre interlocuteur Québécois au plus haut point ! Ils disent « stationnement » et non pas parking, « plan d’affaires » et non business plan, « défi » et non challenge, etc. Avant de partir, consultez un dictionnaire québécois pour réapprendre le français 🙂
Comment peut être interprété un sourire ? Les Canadiens sourient plus que les Français. Le visage est plus ouvert. De ce fait, un sourire ne signifiera donc pas que l’affaire est conclue…
Comment peut être interprété un visage sérieux et impassible ? Dans le milieu anglophone : pas de problème.

Dans le milieu québécois, cela peut être perçu comme (ou exprimer) une marque d’indifférence.

Quels sont les habitudes de négociation (par exemple : annoncer un prix ferme et s’y tenir, annoncer un prix et marchander) ? Comme en France, il y a toujours un peu de négociation.
Quels sont les codes qui montrent qu’une affaire avance ou au contraire qu’elle est en train de se bloquer ? Les Canadiens (et surtout les anglophones) vont être très clairs sur l’avancement du projet car tout est codifié. Il y a moins d’ambiguïté, moins de nuances.
Quelles est l’attitude à adopter pour débloquer une situation ? Poursuivre méticuleusement et avec persistances les procédures établies.

Misez sur la transparence et l’intégrité dans les relations humaines.

Quels moments de convivialité pouvons-nous proposer à nos interlocuteurs (déjeuner/dîner, activités sportives type golf etc.) ? Un déjeuner sera apprécié.
Est-il de bon ton de s’enquérir de la famille de son interlocuteur ? D’une manière générale il vaut mieux éviter les sujets personnels.
 

EN AVAL

 
Lorsque le contrat est signé, est-il de coutume de fêter l’évènement ? Si oui, comment ? Pas nécessairement, c’est selon les cas et les provinces. Cela sera par exemple très apprécié au Québec
De retour en France, quel geste peut-être apprécié ? Envoyer un petit message, par exemple un retour d’expérience et un remerciement. Et il faudra toujours suivre précisément les procédures qui ont été validées…

 

 

Voici les éléments importants pour bien appréhender le management interculturel au Canada. Synthèse réalisée pour l’Institut Sagel’Institut Sage. Le 23 septembre 2008, l’éditeur de logiciels Sage a inauguré son Institut, destiné principalement aux dirigeants de TPE-PME. Objectif : créer un réseau social d’entrepreneurs fondé sur le partage d’expérience.

 

Jérôme Bondu

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