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Réseaux humains

20 conseils de management interculturel au Royaume-Uni et en Irlande

By 7 février 2014février 19th, 2022No Comments

Vous voulez avoir quelques notions de management interculturel au Royaume-Uni et en Irlande ? Voici un guide succinct des comportements et des gestes lorsque l’on veut commercer avec le Royaume-Uni et l’Irlande. Il s’agit ici de décrire les éléments relatifs aux réseaux, aux habitudes, à la sociologie, à la psychologie des interlocuteurs. Ce tableau a été réalisé par Jérôme Bondu avec l’aide de John Foley.

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En amont du voyage au Royaume-Uni et en Irlande

 

Est-ce que la culture du pays visé est proche de la culture française ? Quels sont les points communs et les différences ?

Le Royaume Uni et l’Irlande sont culturellement assez de la France. Néanmoins, il y a quand même d’importantes différences qu’il faut connaitre :

-Le rapport à l’argent est plus simple. Ils parlent facilement de leur salaire.

-Ils sont plus individualistes.

-Ils sont moins expressifs et cachent plus leurs émotions. Le fait de se plaindre (dans le sens râler) est très mal perçu.

 

Quels sont les points importants à connaitre de la culture du pays, sur lesquels nos interlocuteurs s’étonneraient que nous ne soyons pas au courant ?

Le Royaume-Uni est formé de l’Angleterre, de l’Écosse, du Pays de Galles, et de l’Irlande du Nord.

L’Irlande a un contentieux important avec l’Angleterre qui a dominé le pays et écrasé ses volontés d’indépendance.

Les Irlandais et les Gallois sont plutôt francophiles.

Depuis la conquête de Guillaume le Conquérant en 1066 (William the Conqueror) l’Angleterre n’a plus jamais été envahie. Du moins si l’on excepte les bataillons de financiers français qui travaillent à la City  😉 Plus sérieusement il faut savoir que la communauté française est très importante.

 

Quels sont les susceptibilités nationales ?

Pour les Anglais : ne vous moquez pas que leur gastronomie. Nos goûts culinaires leurs paraissent plus qu’étranges : grenouilles, escargots, …

Pour les Irlandais : ne leur dite pas qu’ils sont Anglais. Ce serait comme dire (toute proportion gardée) à un Flamand qu’il est Wallon ou à un Bosniaque qu’il est Serbe.

 

Quelles sont les fiertés nationales ?

Les Anglais sont fiers de Churchill et de leur attitude durant la seconde guerre mondiale, de leur monarchie, de leur drapeau (Union Jack), de l’empire britannique,…

 

Les Irlandais sont fiers de leur combativité, vis-à-vis des aléas de l’histoire que ce soit les grandes famines ou les agressions anglaises. Les sports gaëliques (gaëlic football et curling) tiennent aussi une grande place dans la culture du pays.

 

Les deux ont en commun la fierté des liens avec le grand frère américain.

 

Est-il important de passer par un intermédiaire local ? Quels sont les avantages et inconvénients ?

Non, on peut commercer en direct.

 

Quels sont les réseaux importants ?

Pour les Anglais : les grandes écoles Cambridge et Eton, les réseaux familiaux des Lords (familles aristocratiques).

 

Pour les Irlandais : Les relations se font facilement. Un proverbe Irlandais dit que « l’important est qui tu connais et pas ce que tu connais ». En clair les relations et les compétences compteront plus que le diplôme.

 

 

Pendant le voyage au Royaume-Uni et en Irlande

 

Y-a-t-il quelque chose à faire en priorité lorsque l’on arrive dans le pays ?

Allez dans un pub et commandez une draught beer (bière pression). Et entrainez-vous à parler de la météo et du sport…

 

Faut-il apporter des cadeaux de France ?

Non, pas de cadeau de prime à bord. Il faut que la relation se fasse naturellement.

Les Anglais sont plus « business centric » que les Français.

Les Irlandais par contre chercheront plus à créer un lien amical.

 

Comment dire bonjour, à un homme, à une femme ?

Comme en France, si ce n’est que l’on n’embrasse pas pour dire bonjour, même quand on connait la personne.

Les différences de comportement sont subtiles. Par exemple on peut maintenir un contact visuel avec son interlocuteur, mais il faut éviter de le fixer.

 

Quels gestes, paroles ou comportements notre interlocuteur peut-il avoir, et auxquels nous ne serions pas habitués en France ?

Les Anglais ont une distance interpersonnelle plus importante. Concrètement ils vont se tenir un peu plus éloigné de leur interlocuteur.

 

Quels sont les gestes, paroles, comportements à proscrire ?

Les Anglais sont moins tactile, plus discrets, et parlent moins fort (sauf les supporters de foot naturellement).

Evitez à tout prix de vous emporter, de râler ou critiquer. Le fait même d’élever la voix peut être perçu outre-manche comme un comportement négatif. Deux Français qui débattent avec entrain et argumentent deux positions antagonistes, peuvent être perçus comme ayant un différent. D’ailleurs il est intéressant de noter que la langue anglaise utilise l’expression « to have an argument » pour exprimer un désaccord, une querelle ou une dispute !

 

Comment peut être interprété un sourire ?

Comme en France.

Mais attention, les Anglais pratiquent un humour auquel nous sommes peu habitués, mélange d’ironie et d’auto-dérision.

 

Comment peut être interprété un visage sérieux et impassible ?

Les Anglais ont une tradition de contenance de leurs émotions. L’expression « keep a stiff upper lip » littéralement « garder la lèvre supérieure rigide » est significative de l’importance de ne pas laisser paraitre ses émotions.

 

Quels sont les habitudes de négociation (par exemple : annoncer un prix ferme et s’y tenir, annoncer un prix et marchander) ?

Le marchandage n’est pas inscrit dans les mœurs. Néanmoins laissez-vous une marge de négociation.

Les Anglais passent pour des négociateurs retors. Si la négociation se fait en anglais, chaque mot compte et peut être interprété de manière très subtile. Soyez vigilant. L’aide d’un avocat spécialisé pourra être utile.

Avant une réunion d’affaire, il est utile de briser la glace pour mettre ses interlocuteurs à l’aise.

Enfin, ils accordent beaucoup d’importance à la ponctualité et la courtoisie. Le quart d’heure de retard parisien n’est pas la coutume.

 

Quels sont les codes qui montrent qu’une affaire avance ou au contraire qu’elle est en train de se bloquer ?

Les Anglais sont plutôt francs et directs : s’il y a un problème, vous ne devriez pas tarder à la savoir !

Quelles est l’attitude à adopter pour débloquer une situation ?

Ils sont très pragmatiques, et recherchent un maximum de détails pour avoir la vision la plus opérationnel d’un projet avant de s’engager. Un blocage signifie sans doute que vous n’avez pas été assez concrets, notamment sur les chiffres.

 

Quels moments de convivialité pouvons-nous proposer à nos interlocuteurs ?

Selon les circonstances, proposer une bière dans un pub, un match de football ou une partie de golf.

Mais attention, les échanges purement verbaux lors de moment de détente n’ont pas la même importance qu’en France. Les affaires ne se concluent pas autour d’un verre. Seul le contrat fait loi.

D’ailleurs les banquiers de la city peuvent se retrouver dans un pub pour une soirée bien arrosée. Vous serez étonné de voir le big boss se prendre une bonne murge. Cela n’aura aucune incidence sur le business le lendemain au bureau.

 

Est-il de bon ton de s’enquérir de la famille de son interlocuteur ?

Non il y a une séparation nette entre la vie professionnelle et personnelle.

 

De retour en France

 

Lorsque le contrat est signé, est-il de coutume de fêter l’évènement ? Si oui, comment ?

Traitez la réussite du contrat comme vous le feriez en France. Selon les degrés d’affinités, on pourra proposer un bon restaurant ou une simple draught beer.

De retour en France, quel geste peut-être apprécié ?

Ce qui sera le plus apprécié est que vous respectiez le contrat à la lettre. Ce sont des pays qui fonctionnent par « contrat », et ce qui est écrit fait loi.

 

Voici les éléments importants pour bien appréhender le management interculturel au Royaume-Uni et en Irlande. Synthèse réalisée pour l’Institut Sage. Le 23 septembre 2008, l’éditeur de logiciels Sage a inauguré son Institut, destiné principalement aux dirigeants de TPE-PME. Objectif : créer un réseau social d’entrepreneurs fondé sur le partage d’expérience.

Jérôme Bondu

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