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Gestion des connaissances

Interview de Gérald Bronner

By 17 mai 2013avril 22nd, 2023No Comments
Interview de Gérald Bronner

Dans cette interview de Gérald Bronner [voir la vidéo], l’auteur de « La démocratie des crédules » résume en quelques minutes le thème de son livre. Il évoque le marché cognitif, la surinformation, les biais de confirmations, les rumeurs, le rôle des médias…

Interview de Gérald Bronner

On aurait pu croire qu’avec :
– la libre diffusion des informations permise notamment par l’essor d’internet,
– la démocratie ancrée en Europe de l’Ouest,
– et l’augmentation du niveau d’études,
Il y aurait un recul des croyances. On s’aperçoit que ce n’est pas le cas. La raison vient du fait que ces trois éléments (internet, démocratie, et sagesse individuelle) recèlent beaucoup d’effets pervers.

Voici une note de lecture de son ouvrage en trois parties :

1- Les biais d’Internet
2- Les biais démocratiques et médiatiques
3- Les biais cognitifs

Autres ouvrages

[Mise à jour] : Gérald Bronner est aussi auteur d’Apocalypse cognitive et de La planète des hommes.

Apocalypse est un excellent ouvrage qui pointe sur les impacts de la révolution numérique. Extrait de ma note de lecture : En fait les analyses de nos comportements numériques « sont des outils très puissants de notre médiocrité commune » (p255). Gérald Bronner cite d’ailleurs un livre que j’ai adoré et chroniqué « Tout le monde ment » de Seth Stephens-Davidovitz. Bronner continue : « Il faut le déplorer pour les démocraties de la connaissance, ce n’est pas la qualité de l’information qui lui assure une bonne diffusion, mais plutôt la satisfaction cognitive qu’elle procure ». Plus loin il explique « Le risque est grand que les algorithmes amplifient la médiocrité de nos choix et nous y enferment plutôt qu’ils nous aident à nous en émanciper et à édifier nos esprits ». Il rappelle la théorie de Dunbar « le nombre d’individus qui peuvent cohabiter dans un espace social sans avoir recours à une hiérarchie – et donc un outil coercitif – est au maximum de 200 personnes ». Il faut donc institutionnaliser une autorité numérique. C’est la tentation des néo-populistes d’exercer cette autorité.

Son dernier ouvrage concerne le transfuge de classe. Dans « Les Origines » (Autrement), son nouvel essai, le sociologue s’attaque au déterminisme social en se penchant sur ses propres origines, lui le fils de femme de ménage devenu professeur à la Sorbonne.

Jerome Bondu

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