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Stratégie

Table ronde Intelligence Artificielle et Intelligence Economique

By 16 décembre 2020novembre 10th, 2021No Comments
IA et IE cote divoire

 

La table ronde « Intelligence Artificielle et Intelligence Economique, le cas de la Côte d’Ivoire » s’est tenue hier soir. Voici un petit compte rendu informel. Cette table ronde venait clôturer les 5ème assises africaines de l’Intelligence Economique menée de main de maitre par François Jeanne-Beylot.

Intervenants

Dans l’ordre de prise de parole :
Introduction de Akré Salomon BIEFFO, Directeur de la planification des études et de la statistique du Centre de Promotion et des Investissements de Cote d’ivoire (en remplacement d’Emmanuel Esmel ESSIS, Ministre de la Promotion de l’Investissement Privé de Côte d’Ivoire).

J’ai ensuite présenté succinctement l’origine et l’intérêt de cette table ronde (cf ci-dessous).

Mbaye Fall DIALLO, professeur à l’Université de Lille, Membre du Conseil Présidentiel pour l’Afrique auprès de l’Elysée, fait un très beau panorama de l’IA : origine, développement, position de l’Afrique.

Ibrahima KONE, Administrateur Directeur général chez Quipux, a présenté un exemple d’application de l’IA en Côte d’Ivoire.

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Pour ma part mon message tient en plusieurs points:

Révolution informationnelle

J’ai rappelé dans un premier temps que nous vivons une 5eme révolution informationnelle. Les 4 précédentes (développement du langage, de l’écrit, de l’impression, et de l’électrification des moyens de communication, ont tous eu un impact considérable). Il en sera de même évidemment pour la révolution numérique, et ses multiples développements que sont l’IA, la blockchain ou l’ordinateur quatique. En outre, les professionnels de l’intelligence économique, spécialistes de la gestion des informations, sont « bien placés » pour profiter des changements induits.

Opportunités manquées

Mais, dans un second temps, j’ai expliqué que sur les 20 dernières années, nous avons raté quelques opportunités de mettre en avant notre savoir-faire dans la gestion des informations. Bien sûr, cette vision demande à être nuancée, mais il me semble flagrant:
– Que nous n’avons pas su populariser les techniques avancées d’interrogation des moteurs de recherche. Nous aurions eu une belle carte à jouer à ce niveau. Les gains induits dans les organisations auraient été énormes. Nous avons été très peu présents sur le sujet.
– Avec l’émergence des médias sociaux, nous aurions aussi pu apporter notre savoir-faire. Or mis à part quelques initiatives comme celle de François Jeanne-Beylot avec InMediatic ou la création de Digimind Social, le domaine a été préempté par la Communication.
– En matière d’intelligence collective, nous avons aussi laissé passer le coche. Là encore, il y a des contrexemples, avec la création de Jamespot par Alain Garnier, ancien créateur d’Arisem. Mais globalement, les ressources humaines ont joué le premier rôle.
– Enfin, sur le problème des infox, je ne pense pas avoir vu un professionnel de la veille s’exprimer dans des médias grand public pour apporter notre expertise dans ce domaine.

Ne pas manquer le train de l’intelligence artificielle

J’ai abordé dans un troisième temps le fait que nous ne devons pas rater le train de l’Intelligence Artificielle sous peine de ringardisation de notre profession.
– Car, il est évident que l’IA va tout changer, à commencer par nos métiers. Et que l’IA va être un levier essentiel de création de richesses, comme l’a été le développement de l’électricité.
– Or dans le cadre d’un sondage, que j’ai réalisé il y a quelques mois, on sent bien que les professionnels de l’Intelligence Economique subissent l’arrivée de l’Intelligence Artificielle. Il n’y a eu malheureusement que 30 répondants au sondage*. Il n’y a donc pas de valeur statistique. Mais on voit déjà poindre des tendances :
– 15% des veilleurs ont subi la mise en place de l’IA dans leur entreprise.
– 5% se sont même opposés à la mise en place de l’IA.
– 50% ont vu leur travail déjà impacté.
– 30% ne savaient même pas si leur travail a été impact par l’IA.
– 80% pensent que l’IA va impacter leur métier avant 5 ans. (je posterai prochainement toutes les réponses au sondage)
Bien sûr des acteurs sont déjà très investi comme Geotrend ! Et l’on peut s’en réjouir.

D’où l’importance de multiplier les occasions de parler d’IE et d’IA. Voila pourquoi j’ai proposé à l’AEGE et à François la tenue de cette table ronde pour analyser ce sujet sous l’angle ouest-africain, et notamment Côte d’Ivoirien.

Merci aux trois intervenants. Merci à Charles Pahlawan de l’EGE et à François Jeanne-Beylot pour avoir donner une réelle envergure à cette idée.

Jérôme Bondu

*vous pouvez toujours répondre au sondage sur votre perception de l’IA.

 

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