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Gestion des risques

A lire : Cyberdjihadisme. Par Antoine Violet-Surcouf et M. Creux

By 1 septembre 2023septembre 8th, 2023No Comments
Cyberdjihadisme

J’ai lu « Cyberdjihadisme : quand internet repousse les frontières du champ de bataille » coécrit par Matthieu Creux et Antoine Violet-Surcouf. Ce livre fait partie de la bonne moisson d’ouvrages collectée au FIC 2020, et rejoint quelques autres références sur le djihadisme : Compte rendu conférence : Cyberguerre et Cyberterrorisme et Pourquoi des djihadistes ?.

Plan du livre : Cyberdjihadisme

Le livre est découpé en deux parties et six chapitres :

Première partie : Le cyberdjihadisme, un phénomène en constante mutation
– Aux sources du cyberdjihadisme
– Les six phases du cyberdjihadisme
Seconde partie : cyberdjihadisme, Etat de la menace
– Internet, une arme de communication avant tout
– Le web, un puissant vecteur de radicalisation et de recrutement
– Comment internet participe au financement du terrorisme islamique
– Vers le cyberterrorisme ?

Genèse du Cyberdjihadisme

Dynamique numérique

Pour résumer le message du livre, les auteurs soutiennent que le cyberdjihadisme a d’abord été un prolongement en ligne de l’activité sur le terrain (période Al Qaida). Puis a été un substitut numérique à un djihad déclinant. Il va ensuite représenter un pan entier et autonome de l’activité des islamistes radicaux. Certains d’entre eux vont devenir des stars du net « adulés par des générations d’apprentis djihadistes ».

Les auteurs citent de nombreux acteurs de cette dynamique numérique. Le premier d’entre eux serait Anwar al-Awlaqi, le « Ben Laden de l’internet ». Auquel à succédé Mohammed ben Ahmed al-Salem. C’est lui qui déclare que « chaque musulman ayant l’intention de s’attaquer de manière électronique à l’ennemi est considéré comme un moudjahidine ».

Facebook m’a mis sur la voie du Djihad

Le rôle des médias sociaux est aussi décortiqué. Et les auteurs rappellent l’expérience troublante de Gurvan Kristanadjaja, journaliste de Rue89 qui en 2014 a mené une expérience restée célèbre « Comment Facebook m’a mis sur la voie du Djihad ». Le journaliste s’est fait un compte pseudo en se glissant dans la peau d’un franco-marocain. Au fil des « like » et des ajouts de contacts, l’algorithme de Facebook l’enferme de plus en plus dans la mouvance djihadiste. Cela rejoint le phénomène de bulle de filtre décrit par Eli Pariser.

Le dark web devient un outil au service des islamistes. Extrait : « Mais Daesh emprunte aussi et largement les canaux du dark web pour toutes ses communications opérationnelles, ses collectes de dons et d’impôts révolutionnaires ou encore pour trafiquer en toute discrétion. C’est comme si le web visible était la sphère de la propagande tandis que le dark web était celle de l’action ».

Loup solitaire

Le phénomène du loup solitaire serait marginal selon les auteurs. Ils expliquent que la figure du loup solitaire « est un mythe, d’autant plus tenace qu’il a longtemps permis aux services de renseignement d’expliquer, voire d’excuser d’éventuelles défaillances, et aux pouvoirs publics d’éviter de s’interroger sur l’ampleur de la menace djihadiste ».

Pour conclure : le cyberdjihadisme peut se résumer en 5 points : propagande, recrutement, financement, actions et cybercriminalité.

A lire pour comprendre le phénomène du cyberdjihadisme.
Edition VA 2019.

Jérôme Bondu

 

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