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Intelligence Economique

Compte Rendu : Colloque intelligence économique Algérie – IEMA 4

By 20 mai 2010mars 17th, 2022No Comments
Intelligence économique Algérie

J’ai eu le plaisir d’intervenir au colloque international IEMA 4 à Alger. Cet événement, organisé de main de maitre par les cabinets LOGE et NT2S, a réuni de nombreux intervenants. Inter-Ligere était partenaire. Voir cette rapide interview de Sofiane Saadi sur le colloque et sa vision de l’intelligence économique en Algérie.

J’ai surtout pris des notes durant la première matinée, que je vous livre de manière « brute » et sans analyse :

Intelligence économique en Algérie

Sofiane Saadi, directeur de NT2S, a rappelé en introduction l’importance du domaine pour l’Algérie, et Fatiha Naar, directrice du cabinet Loge, a remercié tous les partenaires.

Claude Revel, signale la présence de l’ambassade et de la mission économique, et souligne que ce colloque est volontairement placé sous un angle opérationnel, avec de nombreux retours d’expériences.

Mohamed Bacha, directeur Intelligence économique au MIPI, se félicite de cette initiative, et de pouvoir l’appuyer. L’Intelligence économique a pour but d’augmenter la compétitivité des entreprises, et d’accompagner une nécessaire transformation de l’industrie. Il a insisté sur l’adaptation des formations au contexte du pays.

Intelligence économique est indispensable dans un monde qui change

Alain Juillet a rappelé que l’Intelligence économique est indispensable dans un monde qui change : monde qui est frappé par la crise financière, phénomène grave en soi, mais qui est aussi le symptôme d’un changement de rapport de force ; monde où la concurrence est mondiale et de plus en plus agressive.

Objectifs

Il a synthétisé trois objectifs importants d’une dynamique d’Intelligence économique :

– L’Intelligence économique ne peut pas être l’affaire de quelques-uns. Cela passe par la sensibilisation de toute l’entreprise.
– Il faut développer et améliorer les capacités de collecte des informations.
– Il faut donner aux responsables la capacité de comprendre, pour leur permettre d’anticiper, ou de réagir rapidement.

Prérequis

Alain Juillet a listé quelques prérequis importants :
– L’intelligence économique doit s’adapter à l’entreprise comme au pays.
– L’IE doit être dirigée par la tête, car cela nécessite un changement de mentalité, dont l’impulsion ne peut venir que d’en haut.
– L’information qui est transmise aux décideurs par les services d’intelligence économique doit être objective. Il est indispensable d’avoir une analyse froide des situations. C’est ensuite aux décideurs d’interpréter.
– L’intelligence économique doit s’accompagner d’un changement d’état d’esprit, fait d’ouverture et de curiosité.
– Il faut travailler avec humilité. À tout moment, il faut être capable de changer de méthode. Quand tout le monde utilise les mêmes outils, on perd son avantage concurrentiel.
– La mise en place d’une dynamique de veille ne doit pas faire baisser la garde. En parallèle, il faut améliorer la protection de l’entreprise.

Niveaux de protection

Alain Juillet a enfin listé trois niveaux de protections pour l’entreprise :
– La sécurité physique des personnes et des biens.
– La sécurité des systèmes et des données.
– La protection contre les rumeurs, et la maitrise des techniques d’influence.

Intelligence économique dans un contexte international

Claude Revel nous a fait un retour d’expérience de la mise en place d’une dynamique d’intelligence économique dans une ONG internationale. La réussite a tenu à la réunion de plusieurs conditions :
– un contexte (mondialisation),
– le facteur humain, la nécessité d’une vision stratégique,
– l’union des PDG des entreprises majors pour soutenir l’association,
– une aide initiale de l’Etat.

Taoufiq Boudchiche a présenté le rôle de l’intelligence économique en Algérie dans le développement territorial. Il a insisté sur l’importance de la démarche participative.

Bernard Galea, chief security officer de FM Logistic a présenté son activité qui englobe les affaires de sureté et d’intelligence économique. Il a eu cette très belle formule : « L’IE est une activité qui paie les frais que l’on y engage ! ». Après une période de gestation assez longue dans l’entreprise, l’intelligence économique est maintenant vue comme un mode de management et un outil collaboratif.

Risque de ne pas voir

Christophe Stalla-Bourdillon a présenté un cas fictif très intéressant dans le domaine du ciment.
Il a insisté sur le fait que la recherche des sources est une étape souvent bâclée. On « picore » souvent des informations qui vont dans le sens que l’on recherche. Il a cité à ce propos Montaigne : « Le véritable ignorant est celui qui ignore ce qu’il ignore ». Il a souligné que l’on ne peut pas « prévenir » les décideurs sur ce qu’ils ne veulent « pas voir ».

Christophe a au passage appelé à réformer l’enseignement à la française :
« En France, on apprend à trouver seul, des solutions uniques, à des questions bien posées. Aux États-Unis, on apprend à trouver à plusieurs, des solutions multiples, à des questions mal posées ».

Le reste du colloque sur l’intelligence économique en Algérie a vu de nombreuses autres conférences passionnantes !

Sur l’intelligence économique en Algérie

Compte rendu : Intelligence économique en Algérie – IEMA 5.
3ème Assises de l’Intelligence économique en Algérie.
20 conseils de management interculturel en Algérie.

Jerome Bondu

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