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À lire : « Les tourmentés » et « Le bal des folles »

By 18 octobre 2025No Comments
les toumentés

J’ai lu « Les tourmentés » de Lucas Belvaux et le « Le bal des folles » de Victoria Mas ! Deux romans ne font pas de mal, entre de multiples lectures d’essais techniques, politiques ou géopolitiques. Je ne vais pas m’improviser critique littéraire, mais comme j’ai beaucoup aimé, j’en fais une petite note de lecture.

Avertissement : Cette note de lecture ne reflète pas mes idées, et encore moins celles des structures avec lesquelles je travaille. Les phrases entre guillemets sont issues du livre.

Les tourmentés

On lit en quatrième de couverture : « Ça vaut quoi la vie d’un homme ? D’un homme comme lui. Un homme sans rien. Clochard. Va-nu-pieds. Un homme que personne n’attend et n’attendra plus jamais. Ça vaut combien une vie qui ne vaut plus la peine d’être vécue ? Une vie d’invisible, sans amour, à la lisière du monde. La vie d’une ombre. »

Dans ce livre haletant, dans lequel on craint le pire à chaque page tournée, on reprend la mesure de ce qu’est une « vie ». C’est la perspective de la privation qui en donne la valeur. D’autant que cette perspective est volontaire, conscientisée. Je pense que j’irai voir le film …

« Les tourmentés » est édité par Gallimard, collection Folio.

Le bal des folles

Le bal des folles est très différent dans l’écriture, la période décrite, l’histoire des protagonistes… Mais très proche dans l’interrogation fondamentale sur la liberté. Dans le roman de Victoria Mas, la privation de liberté est totalement subie par une jeune fille, l’héroïne, Eugénie, qui est livrée par son propre père à la Salpêtrière. Elle y rencontre d’autres « folles », dont certaines ne le sont pas du tout. Comme cette ancienne prostituée tout à fait saine de corps et d’esprit, qui y trouve un refuge face à la dureté du monde masculin extérieur. Comme Louise, qui est une jeune fille qui a été abusée sexuellement par son beau-père. Il y a aussi Geneviève qui est infirmière, et qui va trouver grâce à Eugénie une forme de liberté.

Le bal des folles est édité par Albin Michel.

Deux beaux romans qui posent la même question, celle de notre liberté et de notre capacité à construire notre propre vie. À l’heure où l’intelligence artificielle vient artificialiser nos décisions, on sent bien que nous rentrons dans une période un peu folle, où le spectre de la perte de contrôle de nos vies vient nous tourmenter.

Voir aussi ma petite note de lecture de la trilogie de l’emprise, de Marc Dugain, respectivement « L’emprise », « Quinquennat » et « Ultime partie ». Romans politiques que j’ai trouvé passionnants. Ou Le labyrinthe des égarés, d’Amin Maalouf.

Jérôme Bondu

 

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